Le transport aérien représenterait actuellement, selon les sources, de 2 à 4% des émissions de CO2 de la planète © DR
Honte de prendre l’avion, projet de mise en place d’une taxe kérosène pour les compagnies françaises, interdiction de certains vols domestiques au profit du train…
Alors que depuis quelques mois, le transport aérien subit les foudres du grand public et de certains politiques, les patrons de compagnies aériennes cherchent à réagir.
« Il y a un effet d’amphétamine autour de ce débat », lançait, il y a quelques jours, Alain Battisti, à la tête de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), lors du Paris Air Forum.
« On s’emballe, on réagit et décide par tweets. Mais notre industrie est plus sérieuse que ça. Nous sommes tout à fait d’accord pour faire des efforts, et nous les faisons », s’était-il insurgé.
Anne Rigail, directrice générale d’Air France, compagnie qui vient d’annoncer la fin des plastiques à usage unique à bord de ses avions, parle d’une « stigmatisation du transport aérien » et préfère « prendre du recul sur le sujet pour l’analyser de manière intelligente et durable », en évitant les « jugements un peu rapides » comme « le fait de vouloir opposer systématiquement train et avion ».
Alors que depuis quelques mois, le transport aérien subit les foudres du grand public et de certains politiques, les patrons de compagnies aériennes cherchent à réagir.
« Il y a un effet d’amphétamine autour de ce débat », lançait, il y a quelques jours, Alain Battisti, à la tête de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), lors du Paris Air Forum.
« On s’emballe, on réagit et décide par tweets. Mais notre industrie est plus sérieuse que ça. Nous sommes tout à fait d’accord pour faire des efforts, et nous les faisons », s’était-il insurgé.
Anne Rigail, directrice générale d’Air France, compagnie qui vient d’annoncer la fin des plastiques à usage unique à bord de ses avions, parle d’une « stigmatisation du transport aérien » et préfère « prendre du recul sur le sujet pour l’analyser de manière intelligente et durable », en évitant les « jugements un peu rapides » comme « le fait de vouloir opposer systématiquement train et avion ».
Intérêt économique et efforts de communication
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Congrès UAF : le secteur aérien veut un plan de vol national
« Ce bashing du grand public est en train de bouleverser notre secteur », répond de son côté Thomas Juin, qui dirige l’Union des aéroports français (UAF).
« Certains parlementaires jusqu’au-boutistes montrent un mépris et une méconnaissance totale de notre industrie.
L’écologie doit se faire par incitation et pas par punition, et nous devons mieux expliquer au grand public les efforts que nous faisons depuis des années », ajoute-t-il.
D’autres dirigeants, comme Nathalie Stubler, à la tête de Transavia France, font en effet valoir les efforts déjà fait en matière de réduction des gaz à effets de serre. « 66 grammes par passager par kilomètre : ce sont les émissions de Co2 de Transavia France.
Nous avons réduit notre consommation unitaire de 14% entre 2011 et 2018. Aujourd’hui, la consommation de carburant est de 2,63 l/pax 100km », indique-t-elle sur son compte Twitter.
« Nous n’avons pas attendu des Grenelles et des débats politiques pour nous emparer de la réduction de l’impact de nos avions, c’est complètement dans notre intérêt économique de le faire », confirme François Bacchetta, à la tête d’easyJet en France.
« Nous sommes la seule industrie mondiale qui s’est engagée d’elle même à atteindre la neutralité carbone (d’ici 2050 avec le plan Corsia, ndlr) », lance-t-il.
Une ritournelle martelée par le Board of airlines representatives (BAR) et l’Association internationale du transport aérien (IATA) depuis plusieurs années déjà.
Lors du récent congrès annuel de cette dernière, au cours duquel il a été martelé que l’avion ne compte que pour 2 à 3% seulement des émissions de CO2 dans le monde, Alexandre de Juniac, son directeur général, estimait aussi que « beaucoup de cette aviation bashing est fondé sur une méconnaissance des engagements qu’a pris le secteur.
Les émissions de CO2 sont le problème. Nous pouvons et nous avons pris des initiatives pour les réduire. Et nous devons le faire savoir ».
« Certains parlementaires jusqu’au-boutistes montrent un mépris et une méconnaissance totale de notre industrie.
L’écologie doit se faire par incitation et pas par punition, et nous devons mieux expliquer au grand public les efforts que nous faisons depuis des années », ajoute-t-il.
D’autres dirigeants, comme Nathalie Stubler, à la tête de Transavia France, font en effet valoir les efforts déjà fait en matière de réduction des gaz à effets de serre. « 66 grammes par passager par kilomètre : ce sont les émissions de Co2 de Transavia France.
Nous avons réduit notre consommation unitaire de 14% entre 2011 et 2018. Aujourd’hui, la consommation de carburant est de 2,63 l/pax 100km », indique-t-elle sur son compte Twitter.
« Nous n’avons pas attendu des Grenelles et des débats politiques pour nous emparer de la réduction de l’impact de nos avions, c’est complètement dans notre intérêt économique de le faire », confirme François Bacchetta, à la tête d’easyJet en France.
« Nous sommes la seule industrie mondiale qui s’est engagée d’elle même à atteindre la neutralité carbone (d’ici 2050 avec le plan Corsia, ndlr) », lance-t-il.
Une ritournelle martelée par le Board of airlines representatives (BAR) et l’Association internationale du transport aérien (IATA) depuis plusieurs années déjà.
Lors du récent congrès annuel de cette dernière, au cours duquel il a été martelé que l’avion ne compte que pour 2 à 3% seulement des émissions de CO2 dans le monde, Alexandre de Juniac, son directeur général, estimait aussi que « beaucoup de cette aviation bashing est fondé sur une méconnaissance des engagements qu’a pris le secteur.
Les émissions de CO2 sont le problème. Nous pouvons et nous avons pris des initiatives pour les réduire. Et nous devons le faire savoir ».
Pas de nouvelles taxes
Point crucial des débats de ces dernières semaines : les débats autour de la mise en place d’une taxe sur le kérosène, dont le transport aérien est exempté depuis la convention de Chicago en 1944.
« Rajouter une taxe sur le kérosène c’est ajouter un nouveau fardeau à un secteur qui n’est déjà pas très rentable », explique de son côté Sylvain Bosc, à la tête de Qatar Airways en Europe. « Il y a d’autres choses à faire pour contribuer à réduire les émissions ».
« Je demande à ce que les vieux avions seulement aient des contraintes. Nous faisons des efforts considérables pour faire voler des avions de dernières générations qui ne consomment presque rien.
C’est à nous de continuer bousculer les choses de notre côté sans tenir compte de l’extérieur », tranche enfin Marc Rochet, à la tête de French Bee.
Il y a une semaine, 93 députés ont également volé au secours du transport aérien dans une tribune publiée par Le Journal du Dimanche.
S’insurgeant contre les initiatives des députés de gauche voulant instaurer des taxes écologiques pour le transport aérien voir à annuler de force certaines lignes domestiques, ils écrivent : « certains de nos territoires sont victimes d’un enclavement qui handicape leur développement.
Les lignes aériennes interrégionnales, en particulier celles qui les relient à Paris, sont souvent le seul moyen de leur éviter un isolement mortifère, faute de dessertes routières et ferroviaires adaptées à notre époque ».
« Nous avons conscience de l’importance de changer nos modes de transport et de consommation pour lutter contre le réchauffement climatique… mais privilégions l’écologie incitative plutôt que punitive », concluent-ils.
« Rajouter une taxe sur le kérosène c’est ajouter un nouveau fardeau à un secteur qui n’est déjà pas très rentable », explique de son côté Sylvain Bosc, à la tête de Qatar Airways en Europe. « Il y a d’autres choses à faire pour contribuer à réduire les émissions ».
« Je demande à ce que les vieux avions seulement aient des contraintes. Nous faisons des efforts considérables pour faire voler des avions de dernières générations qui ne consomment presque rien.
C’est à nous de continuer bousculer les choses de notre côté sans tenir compte de l’extérieur », tranche enfin Marc Rochet, à la tête de French Bee.
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« Nous avons conscience de l’importance de changer nos modes de transport et de consommation pour lutter contre le réchauffement climatique… mais privilégions l’écologie incitative plutôt que punitive », concluent-ils.